Récit n°5 – Entre monts et vallées

Une journée riche en reportages et en rencontres. Nous rentrons dans le vif du sujet.

« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Je crois que je viens de comprendre le proverbe. 8h04, nous roulons vers notre premier reportage. Il nous fait quelque peu rebrousser chemin. Au loin le soleil levant réchauffe la cime des montagnes de la vallée des Ecrins. « I will always love you how i do » (je t’aimerai toujours comme je le fais). Dans l’habitacle, la voix extatique de James Blake reprenant la chanson de Frank Ocean, God Speed, répond parfaitement à ce que nos yeux encore endormis contemplent.

Quand nous arrivons dans la vallée du Champsaur, juxtaposée à celle du Valgaudemar, nos yeux sont prêts et nos oreilles aussi. Trois histoires. Trois reportages. Et un point commun, de l’humain qui déborde. Mais je n’entrerais pas dans les détails aujourd’hui, afin de ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce qui se cache derrière ces trois photos. Vous le lirez dans les articles qui inaugureront notre onglet « On s’occupe de vos oignons ».

Après un succulent repas local ou chaque bouchée fut une découverte. Après une dernière rencontre dynamisante, nous prenons la route du retour avec en ligne de mire deux villages qui avaient accroché notre regard mercredi dernier. Là aussi, un point commun. Embrun comme Mont-Dauphin sont perchés sur un monticule rocheux. La différence ? Les vestiges du premier sont peu visibles. Alors que le second – membre du réseau des sites majeurs de Vauban – fait encore office imaginaire de fort imprenable veillant sur la Durance.

Solide comme un roc

Rue de la Liberté. Robert est parti. Le coiffeur du coin a rendu son peigne et ses ciseaux. Autour de son échoppe vide, d’autres magasins désertés. Le quotidien de nombreux centre-villes. Mais il y a comme un embrun marin… A Embrun. Une éclaboussure de vie. Un peu plus haut, les magasins sont ouverts, les maisons sont colorées, la place Barthelon, elle, est assiégée d’enfants en file indienne devant un stand de barbe à papa.

Embrun et sa rue commerçante qui tente de résister à la désertification. Julien Vaurillon.

La pénombre est tombée. Nous distinguons à peine la porte imaginée par Vauban. Mont-Dauphin s’offre à nous telle une cité fantôme. Quelques rires d’enfants rentrés tout juste de l’école lézardent entre les bâtisses du XVIIIe siècle. Comme lors d’une séance d’Urbex*, nous avons du mal à définir les contours de la place forte voulue par Versailles pour contrer une potentielle attaque savoyarde. A la lueur de la lampe frontale nous regagnons notre véhicule à pas sous-pesés. Le verglas nous raccompagne.

*L’Urbex est un terme qui désigne l’exploration urbaine de lieux désaffectés.

@jvaurillon

Un avis sur « Récit n°5 – Entre monts et vallées »

  1. Encore un article qui nous donne envie d’être à vos cotés pour partager tous ces plaisirs!!!..C’est sûr, Alfonce suivra vos pas!!!! Profitez…profitez…régalez vous et un Grand Merci!!

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