Sur la route qui nous a mené à Grenoble, nous avons rencontré un château et son parc superbe.
« T’as vérifié qu’il ne reste rien sous le lit ? Et le pique-nique ? N’oublie pas le pique-nique ! » Deuxième départ après le grand, le vrai. Direction l’Isère cette fois-ci. Une nuit à Grenoble. Un reportage dans un champ de noix, l’autre dans une fromagerie réputée. Et demain on remballe tout et on recommence, en Savoie.
Il n’y avait rien sous le lit. Le déjeuner n’a pas été oublié. Nous avons quitté les Hautes-Alpes le coeur et le coffre remplis. Le col du Lautaret recouvert de blanc nous a ébloui. Et puis la descente a été moins glorieuse. De nombreuses usines, parfois abandonnées, ternissent le décor. Le soleil n’étant pas de la partie, l’ambiance est plutôt morose. Jusqu’à LA découverte de la journée.
C’est face au domaine de Vizille et son château que quelques grains de riz à l’huile d’olive ont été avalés. La bâtisse majestueuse, nichée dans un petit village qui semble chétif en comparaison, fut le berceau de la Révolution française. Le musée y étant consacré est clos. Pour digérer, le parc attenant offre une sublime balade. Les Bernache cravant, oies sauvages à col noir, nous emboitent le pas. Une cascade frémit au loin. Le domaine nous a réconcilié avec cette vallée.
De fromageries en chocolateries
Il a fallu dire au revoir au château, sans avoir rencontré les cervidés abrités dans son parc. La ville de Grenoble nous attend. Et ses produits locaux s’impatientent de nous rencontrer. Sa noix est réputée. Il en existe trois variétés : la franquette, la mayette et la parisienne. On en fait du vin, de l’huile. Et les cerneaux sont utilisés en pâtisserie, natures ou encore en apéritif. En Isère il y a aussi le fromage. La tomme, le Saint-Marcellin, le bleu du Vercors. Et de la charcuterie. Le fameux murçon, un saucisson à cuire. Sans oublier deux marques réputées de sirop : Bigallet et Teisseire.
Sous la pluie, la cité grenobloise s’est laissée découvrir. Les rues sont bondées. Et devant ses chocolateries, fromageries, charcuteries, de longues queues se constituent. Ces échoppes de bouche sont toutes chaleureuses et lumineuses. Leurs vitrines contrastent avec le froid et la nuit. Des odeurs titillent nos narines. Ce soir là, nous avons cédé face aux petits fromages.