Le Jura ça vous gagne… Facilement, très facilement.
Dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, nous sommes partis. Et que d’émotions. Peu après notre départ, nous avons eu la surprise de croiser le chemin de trois biches. L’effet de voir un animal sauvage est toujours exceptionnel. Le programme s’annonçait alléchant, et il a débuté tambour battant.
Au détour d’un dernier virage de la D70 nous avons plongé le regard sur Baume-les-Messieurs, petite commune classée parmi les Plus beaux villages de France. Et pour cause, cette reculée jurassienne dominée par l’abbaye impériale datant de 810 est entourée de falaises de calcaire, typiques de la région.

Ce samedi matin, les flancs de ces immenses parois font retentir le soleil, qui n’a pas encore eu le temps de coucher sa douceur sur les végétaux du village. Seule la rivière et son eau encore fumante couvrent les bruits de nos pas. Tels des archéologues, nous arpentons ces lieux empreints de féérie.

Epoustouflants kilomètres et sol glissant
Après un arrêt chez un artisan fromager, situé un village plus haut, nous continuons direction les cascades du Hérisson. Dans notre besace, un bout de Comté, un bout de Morbier et une baguette. #Françoislefrançais.
Nous hésitons longuement alors que la neige a fait son apparition dans le parc régional du Haut-Jura… Après-ski ou chaussures de randonnée ? C’est parti pour le grand saut.
Le GR559 de son petit nom, nous fait entrer dans un monde fantastique. Où la neige des arbres saupoudre nos pas d’une pluie pailletée à chaque coup de vent. Nos pas. Nos fameux pas. S’il est difficile de retranscrire la beauté du paysage, le caractère paisible de la rivière du Hérisson qui se transforme en cascades majestueuses, il est plus facile de parler de cette sensation.


Celle qu’on a tous connu au moins une fois. Quand le sol se dérobe sous nos pieds et que la plaque de verglas nous fait coucou. Les escaliers qui jalonnent le parcours sont autant d’obstacles qui crispent ma partenaire. Continuer ou arrêter ? Quel dommage nous sommes si près de la plus haute tombée d’eau !
Ca use, ça use…
Nous voilà arrivés au bout. Pour fêter ça nous buvons quelques gorgées da la bière d’abbaye de Baume-les-Messieurs. Sur la fin du parcours nous hallucinons de découvrir des familles en baskets de ville, commencer l’ascension des marches.

Fin de parcours qu’ils disaient. Simone (notre fidèle destrier à quatre roues) nous attend 5 kilomètres plus haut, sur le parking du hameau de La Fromagerie. « Les fadas » crierait un ami marseillais. Nous finissons avec les doigts crispés par le froid, le réservoir vide mais la tête pleine. C’est ça, le Jura.
Encore une bien belle journée avec de magnifiques paysages et des photos qui font envie !! Merci pour ces récits passionnants.
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