Récit n°31 – Se laisser porter par les flots

Parfois la surprise, l’émerveillement, ne se trouvent pas là où on les attend. 

Il y a des villes auxquelles on ne pense pas. Nous avions noté Besançon sur notre itinéraire. Une ville étape. Une nuit, une demi-journée. Nous savions que cette ville ferait partie de notre voyage, mais nous n’y accordions que peu d’importance. En y arrivant ce vendredi soir, et pas par la plus belle entrée, nous ne nous doutions de rien. Et au petit matin nous avons pénétré dans la cité, dominée par la citadelle Vauban. Et il s’est passé quelque chose, nous nous sommes sentis charmés. Sûrement parce que nous n’avions aucune attente.

« Oh mon dieu qu’est ce que c’est austère. » Voici ce que j’ai dû lancer à Julien en pénétrant dans l’église Sainte-Madeleine. Le monument se trouve face au Doubs, dans le quartier Battant. Les fortes pluies ont agité la rivière. J’ai dû radoter quand nous avons poussé la porte de l’église Saint-Pierre. Notre ascension vers la citadelle fut un enchantement. La maison natale de Victor-Hugo. Les vestiges d’un amphithéâtre romain. La porte Noire, qui ne l’est pas, arc romain édifié sous l’empereur romain Marc Aurèle au IIᵉ siècle. La cathédrale Saint-Jean fut notre ultime découverte avant l’impressionnante place forte. 

De l’eau, de l’eau et encore de l’eau

Nos doigts gelés deviennent difficiles à bouger. Un peu de chaleur est avalée lors de la pause du midi, puis direction Ornans. Petite cité pleine de caractère. La Loue a débordé dans ses ruelles la veille. Un pont est condamné. La grisaille ne rend pas la visite agréable. Cette fois-ci, nous avions pourtant quelques attentes. Le village suivant, Lods, classé parmi les Plus beaux de France, a lui beaucoup de charme. Sa cascade bourdonne dans nos oreilles. Sa petite église est plus chaleureuse. Ses maisons de pierre et leurs jardins gelés sont comme figés dans le temps.

Le petit village de Lods dans le Doubs. Inès Soto

Les courbes de l’eau nous conduisent à la source de la Loue près d’Ouhans. Un lieu un peu féérique. 47 personnes y ont vécu le siècle dernier. Des ruines subsistent, l’eau vive s’y fraie un passage. Un petit chemin verglacé nous a conduit à cette merveille. La neige envahit à nouveau les territoires que nous traversons. Belfort sera notre refuge pour la nuit. Le bruit de l’eau abreuvera nos rêves. 

@inessotopro

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