Récit n°49 – Reims la mystérieuse

J’entends encore la maîtresse raconter l’histoire de Clovis à l’école. Se retrouver dans la cathédrale où il a été baptisé fait de l’effet. Un monument qui a des histoires à raconter.

Notre-Dame de Reims, la romaine, a vu le sacrement de la plupart des rois de France. Louis IX, François Ier ou encore Louis XIV. 33 souverains au total. Sous ses pierres, se trouve les restes du baptistère qui a fait du roi des francs Clovis, un catholique. Lui et pas moins de 3000 de ses soldats ont plongé dans la spiritualité. Un baptême opéré par l’évêque Remi, reposant aujourd’hui dans la basilique éponyme, qui a uni la monarchie à l’Eglise. 

Rien que se remémorer ces faits, me rend encore plus petite au sein de la cathédrale. Se dire que ces sacrés épisodes de l’histoire se sont déroulés là où nous posons nos pieds me rend toute chose. Moi qui pensais marcher purement sur l’histoire, après m’être renseignée, me rend compte que la Première Guerre mondiale a presque détruit Notre-Dame. Des obus ont incendié la charpente en 1914. Il faudra vingt ans à l’architecte Henri Deneux pour la remettre sur pied.

Une capitulation en cache une autre

Charpente en béton armé. Prouesse moderne. En 1938, l’inauguration de celle sur qui les ennemis de l’époque se sont acharnés, a lieu en présence de personnalités du monde entier. Les vitraux avaient entièrement disparus. L’artiste Marc Chagall, grand créateur de ces vitres teintées, réalise un ensemble. Nous avons également pu observer son travail à Metz. L’allemand Imi Knoebel apporte aussi sa touche colorée. Des formes géométriques, modernes. Totalement adéquates entre ces murs. Le choeur de la cathédrale les accueille. Il est profond. La lumière jaillit de la couleur. Le reste est sombre.

La lumière solaire réveille nos petits yeux lorsque nous pénétrons de nouveau dans le corps de la cathédrale. Il s’y passe quelque chose. L’atmosphère est douce. La ville ne se résume pourtant pas à ce bâtiment. Je suis surprise. La grande histoire ne nous dit pas tout. Je n’avais pas connaissance d’une première capitulation. Celle du Troisième Reich, à Reims, le 7 mai 1945, à 2h41. Celle dont on nous parle, la seconde, a lieu à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01. La deuxième signature est exigée par Staline qui souhaite que le commandant des armées soit présent et non simplement un officier. Aussi le lieu ne lui convient pas, il souhaite que l’acte soit signé lors d’une cérémonie sur la terre vaincue.

Sinon Reims c’est aussi une ligne de tram, des commerces à foison, la place Royale, la porte de Mars et bien sur, le Champagne.

@inessotopro

2 commentaires sur « Récit n°49 – Reims la mystérieuse »

  1. Reims et Troyes: 2 villes en compétition !
    La cathédrale décrite ici a 2 tours!
    Marquant la supériorité de Reims …
    À vous de découvrir celle de Troyes😉

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