Pas de bars, pas de bières. Enfin si, à emporter. Pas de musées, pas de restaurants, mais une âme. Lille ne peut demeurer éteinte.
Nous avons vu, bu et senti Lille. La ville du Nord. Lille était dans mon esprit une cité étudiante, adepte de la bière, culturellement développée et dynamique. Le virus faussant quelque peu la réalité, nous avons saisi « un Lille » différent.
Boulevard Gambetta. Notre guide est mon amie, Léa. Lilloise de coeur. Encas libanais en main, nos yeux voyagent au Mexique à gauche, du côté méditerranéen à droite. Et c’est ce qu’aime la pétillante que nous suivons au pas de course, l’aspect cosmopolite de la ville. Les briques rendent les pavillons bien plus beaux qu’ils ne pourraient l’être.


Un liquide doré entouré de plastique
Place de la République. Le palais des Beaux-arts, la fontaine, la pause déjeuner du midi, le béton sous nos pieds. Notre trio emprunte la rue commerçante, décide de bifurquer pour éviter la foule. Léa nous parle de ce snack où les frites sont excellentes. Les frites, les frites, les frites que nous n’avons pas encore goûtées. Elle pointe du doigt une fromagerie odorante. Le maroilles y a une place de choix.
Jardin Vauban. Sa citadelle encore militarisée, ses coins forestiers, ses prairies peuplées d’adeptes du soleil. Quelques cormorans croisent notre balade. Les coureurs nous frôlent, les tricycles aussi. Il est possible de s’y perdre tellement il est grand, Léa nous l’assure. Mais finalement ne nous égare pas. Nous revoilà dans le centre. Le vieux Lille.
Ici la bière s’emporte. Mais comme la consommation d’alcool est interdite sur la voie publique, un capuchon en plastique recouvre le récipient. Ici les journées semblent se conclurent par cette boisson. Ici la bière est bonne, dorée, gouteuse et réconfortante.