Des cabanes de plage aux toits colorés, perchées sur des dunes. Un jardin des plantes abritant un labyrinthe feuillu et un séquoia géant. La Manche est plaisante.
Mon oeil droit est irrité ce jeudi matin. Rouge, il se rappelle à moi. Il était peut-être fatigué par avance. Se doutant de la journée qui l’attendait. Couleurs chatoyantes, vent de l’est, moucheron. Le jeudi des deux aventuriers que nous sommes a été époustouflant. Je vais vous le raconter, en fermant un peu l’oeil fatigué. Borgne d’un soir.
Tout a commencé à Coutances, cité d’histoire. Présentée sur les documents touristiques comme idéale pour commencer sa visite de la Normandie, la cité a en effet ses atouts. Une cathédrale de style gothique, un festival de « Jazz sous les pommiers », son musée installé dans un hôtel particulier. Et surtout, un jardin des plantes.





25° étaient affichés dans la voiture. Les doudounes sont laissées dans le coffre. Après la visite des édifices religieux, un petit tour sur le marché, un déjeuner composé de salade verte et d’un chili sin carne, direction le poumon vert de la petit commune. Deux palmiers nous escortent à l’arrivée. Les haies sont taillées au millimètre, les parterres de fleurs forment des mosaïques de couleurs harmonieuses. Un séquoia géant abritera notre courte sieste après l’ascension d’un labyrinthe feuillu. Mieux vaut visionner les images, parfois les mots ne sont pas à la hauteur.





Sur les dunes, des toits colorés
La visite ne s’est pas arrêtée là. Après Coutances il était tôt. Bien trop tôt pour rentrer. Le soleil réchauffait nos corps. Nous avons dû patienter que le tambour de la machine cesse de tourner. Nos habits propres embarqués, nous nous sommes dirigés vers Gouville-sur-Mer. Le soir notre hôte nous racontait que dans ce coin il avait pêché la moule, les quelques dernières années avant de prendre sa retraite. « Tu verras tu vas aimer, il y a des cabanes aux toits colorés. » C’est ce que Julien disait, et il avait raison.




De génération en génération, ces cabines de plage perchées sur les dunes sont transmises. Elles font aujourd’hui la notoriété de la petite commune. Blanches de leur corps, jaune, bleu ou encore rouge de leur tête. Deux allées de maisonnées entourées de broussailles. Construites dans les années 20, détruites par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruites. Nous les avons découvertes alors qu’elles regardaient la mer. La marée basse laissait apercevoir les pêcheurs de moules. Le vent nous emportait, propulsant un moucheron dans cet oeil déjà de mauvais poil.