Une folle journée, entre mer et pierre. En cinq temps.
4h. Le réveil résonne dans la caravane des années 80. Emmitouflés dans nos deux couvertures nous sentons le froid qui nous assaille de toutes parts. Dehors l’herbe est blanchie par le gel et les étoiles vagabondent encore.
8h. Top chrono. L’équipage du Fury Breizh s’active. Il doit effectuer sa pêche en à peine 45 minutes. Le mal de mer de mon acolyte s’est enfin calmé. Nous sommes prêts à assister à la récolte des précieuses coquilles Saint-Jacques. « Les meilleures » lance « d’jo » le capitaine, en les comparant à celles de Normandie.



12h. D’icidelà. Petit restaurant de Dinan nous happe en son intérieur. Attirés par le concept (restaurant qui cuisine des produits locaux dans des bocaux). Conquis par les recettes. Nous voilà repus mais toujours un peu barbouillés par cette sortie matinale dans la Manche.
16h. Je somnole dans la caravane. Un peu plus tôt nous avons découvert avec beaucoup de joie la charmante ville de Dinan. Qui malgré la fatigue nous a fait encore voyager. Cette fois-ci au Moyen Âge. Ruelles pavées. Maisons à pan de bois. Églises et remparts. Avec comme bouquet final la superbe rue Jerzual. Aussi pentue qu’intéressante. De part en part de l’artère historique, des ateliers d’artistes. « Tiens ça plairait à ma mère », me dis-je.



20h. Didier, notre hôte de ces deux derniers jours nous invite à un moment de partage. Autour de deux bières locales et de galettes au sarrasin « qu’il cultive lui-même » nous indique Clara, une amie de Didier aussi de la partie, nous en apprenons plus. Sur leur vie, leur parcours, leur famille et leurs envies. Un moment d’intimité de plus en plus mis à mal en ces temps. Didier conclut : « En fait le voyage se passe aussi dans les échanges humains. » Qui peut dire le contraire ?