Récit n°95 – Un petit bout de Brocéliande

Avant de rejoindre la Vendée, pour ensuite regagner la Bretagne, nous avons pénétré dans ce poumon vert breton, bercés par les légendes.

Bretagne nous t’avons quitté ce mardi… pour la Vendée. Des raisons personnelles nous poussent à modifier notre route. Nous remonterons en terre bretonne très bientôt. Avant ce départ pour mieux revenir, nous avons pénétré dans la forêt de Brocéliande. Magique, mystérieuse, verdoyante. De nombreux adjectifs me venaient en tête. Nous sommes entrés par le Val sans Retour et avons fait étape devant quelques lieux légendaires.

Tréhorenteuc. Julien se fait dicter ce nom « barbare » par l’amie de notre hôte breton. Un village se nomme ainsi, il abrite une chapelle et est une entrée vers la forêt que nous recherchons. Assis sur des tables de pique-nique en bois, la chapelle communique en nous abreuvant de chants celtes. Envoutants et mélodieux, ils nous attirent à l’intérieur comme l’auraient fait les sirènes d’Ulysse. Pas de danger en son sein, la lumière fait étinceler ses vitraux. Une mosaïque immense m’intrigue.

Lire entre les lignes

Quelques explications pour lire cette mosaïque. Le Christ est représenté par le cerf blanc dont la tête est auréolée. L’animal est entouré de quatre lions, les quatre évangélistes. Dans la légende, Lancelot voit apparaître le cerf et les lions qui passent sans lui adresser un regard. Le soir, un vieillard l’incite à renoncer à sa vie dissolue avec la reine Guenièvre. N’écoutant pas, il échouera dans sa quête du Graal.
Revenons à notre mosaïque. Le cerf est donc le Christ du monde chrétien mais aussi la divinité Cernunnos des Celtes. Ainsi que le Merlin de la légende. La féminité apparaît avec la fontaine de Barenton en forme de croissant de lune. Nous sommes dans le monde des eaux, domaine des fées. Les arbres de Brocéliande, dont le plus gros épouse la forme d’un soleil, représente la masculinité.

Incendie ravageur, fées et légende arthurienne

Un panneau indique notre entrée dans le Val sans Retour. Très vite nous nous trouvons nez à nez avec l’Arbre d’or. 1991 est l’année de l’inauguration de cette oeuvre du sculpteur François Davin. Un châtaignier calciné, en référence à l’incendie de 1990 qui a ravagé la forêt, est recouvert de 5000 feuilles d’or qui symbolisent la renaissance du Val. Et l’engagement de l’Association de sauvegarde du Val sans Retour et des particuliers qui ont replanté plus de 500 000 arbres. L’oeuvre a subi la foudre de certains locaux qui l’ont vandalisé.

Petit étang jouxtant l’arbre polémique, nous observons l’oeil apaisé le « Miroir aux Fées ». Il était le plus proche du moulin de la vallée et est d’abord nommé « Étang du moulin de la Vallée ». On trouve la première mention de « Miroir des Fées » dans un ouvrage du marquis de Bellevüe en 1913. L’appellation est liée à ses « eaux vives et claires comme argent ».

À savoir

Entre 1988 et 1991, la forêt de Brocéliande est retenue par le Comité Régional de Tourisme pour être le cadre d’un développement touristique reposant sur le mythe arthurien.

C’est tout d’abord dans les livres retraçant la légende arthurienne qu’apparaît la forêt de Brocéliande. Elle est imaginée par le poète Chrétien de Troyes à la fin du 12e siècle. Il s’inspire pour la création de cette forêt merveilleuse d’une forêt de petite Bretagne connue pour ses légendes « Bréchéliant ». Aujourd’hui c’est la forêt de Paimpont qui perpétue le mythe.

@inessotopro

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