Sur notre bicyclette nous avons rejoint l’île de Ré. Récit d’une journée pas comme les autres.
Pique-nique dans le panier. Maillot de bain dans le sac à dos. Nous enfourchons nos montures. Ces quelques jours du côté de La Rochelle nous ont fait renouer avec le vélo. Pour le meilleur… Et pour le pire.
Cela fait bien une bonne demi heure que nous roulons en ville quand nous l’apercevons. Majestueux. Courbé. Le pont qui relit la terre à l’île de Ré s’offre à nous… Comme un défi. Arpenter ses 3 kilomètres de long sur un gros vélo de ville, avec qui plus est un vent de 3/4 est une épreuve. La première de la journée.

La seconde sera un jeu de cache-cache avec le soleil. Peu d’ombre à signaler sur la côte qui mène jusqu’à Saint-Martin-en-Ré. Nous trouvons tout de même un coin plutôt sympa pour déjeuner. Les ruines de l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-des-Châteliers offre un répit pour nos yeux éblouis.
Volets verts, murs blancs
Nous reprenons la route. Entre vignes, champs de blé et villages, l’île de Ré nous fait admirer ses charmes. Jusqu’à Saint-Martin-de-Ré, la capitale. Là, un joli petit port, des fortifications, un joli bâtiment reconverti en musée et la mer. Moi qui, durant plusieurs années par jour de beau temps, observais cette île depuis la Tranche-sur-Mer, je me prête au jeu inverse.
Soudain une impression m’assaille. Une impression de déjà vu sur ces ruelles pavés. Ma mère le confirmera, nous sommes déjà venus ici. Nous avons déjà zieuté les maisons blanches aux volets verts qui peuplent l’île d’environ 86 km2.
Mon objectif du jour était d’atteindre le phare des Baleines, situé à l’autre bout de l’île. Nous n’y arriverons pas. Une déception ? Non. J’ai eu ma baignade en échange. Sur la plage des Prises. Dans une eau turquoise à faire pâlir la Méditerranée.





Sur le chemin du retour, j’aperçois mes mollets rougir. Non, ce n’est pas la conséquence des 60 bornes que nous nous sommes enfilés dans la journée, c’est bien le souvenir du soleil de l’île, qui s’ajoute au sel et à la confiture de notre besace.