Récit n°133 – La Gironde ça vous gagne

Perchés sur la dune du Pilat ou encore avachis face à la Garonne. Toujours avec notre serviette jaune sous les fesses, nous avons vécu des instants privilégiés en terre girondine.

Couchés ou plutôt debout tant la pente est raide, nous lorgnons la forêt des Landes de Gascogne. Nous voilà au sommet de la dune du Pilat. Une montagne de sable fin et clair formée par les courants marins au fil des siècles. Nous avons préféré la soirée de ce dimanche, plus fraiche, aux journées torrides pour grimper ce majestueux désert.

21h51. L’heure du coucher de soleil. Notre premier bien organisé. Un filet de nuages rend la tâche plus difficile à la boule de feu rose. Les dernières secondes avant qu’elle s’enfouisse sous l’océan semblent infinies. C’est beau. Même notre bière chaude semble plus appétissante face à ce spectacle.

D’un côté une pente raide qui grignote le territoire des pins, de l’autre des vallons plus souples qui conduisent à l’eau. Deux igloos modernes sont plantés au bout d’un long îlot de sable. Les beaux bateaux rejoignent le cap Ferret (c’est ce qu’on s’imagine), laissant derrière eux une eau immobile. Un tableau gravé dans ma mémoire.

La Garonne, un lieu de rencontre

Langon, sous-préfecture de la Gironde bordée par la Garonne. La même serviette d’un jaune déteint est étendue sur la pelouse ombragée. Assis face à l’eau, nous revoilà en train de méditer, de faire des suppositions sur l’avenir. Repère d’oiseaux, l’étendue nous absorbe.

Me voilà émue par une retrouvaille qui se joue sous nos yeux. Celle d’une mère et d’un fils séparés pour un temps. Qui déjeunent sur un banc, encadrés par celui qui doit être un travailleur social. Un moment d’intimité à la fois maladroit et touchant. Une famille qui tente d’avancer le long de l’eau.

Ce lundi soir c’est une boule de poils orangés qui appuie sur les touches de mon ordinateur. Le félin de notre logement basque est loin d’être timide. Bayonne nous voilà.

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