Sur la route d’Albi, rencontre avec deux villages atypiques : Gaillac et Cordes-sur-Ciel.
L’enchainement de vallons. Les cyprès, hectares de vignes et autres pins parasol me rappellent l’Italie et la Toscane. Pourtant quand nous arrivons par le majestueux pont de Gaillac, rien n’y est comparable.
Comme un décor de tableau. L’abbaye Saint-Michel, tout de briques vêtue, surplombe la rivière. La vierge, d’un blanc éclatant garde l’entrée du lieu. L’intérieur de ce dernier est quelque peu défraîchi. Subsiste tout de même une chair superbe en pierre que je présume être du marbre. Anges musiciens et animaux ailés ornent l’oeuvre.


Un peu plus près du ciel
Des nuages noirs menacent notre ascension. Cordes-sur-Ciel et ses pavés escarpés s’offrent à nous. « Le voyageur qui, de la terrasse de Cordes, regarde la nuit d’été, sait ainsi qu’il n’a pas besoin d’aller plus loin et que, s’il le veut, la beauté, ici, jour après jour, l’enlèvera à toute solitude. » Albert Camus semblait conquis par la cité perchée sur un éperon rocheux, construite en 1222.
Nous n’assisterons pas à une nuit d’été. Le soleil nous fera faux bond. Mais indéniablement, Cordes vaut le détour. Un peu comme à Dinan, la cité semble avoir été abandonnée par les habitants mais investie par les artistes. Les ateliers sont multiples tout au long de l’ascension qui mène à une terrasse à 320 mètres de hauteur.





Anciennes portes fortifiées, maisons en pierre ou immenses demeures gothiques de riches propriétaires, l’ensemble semble parfois un peu en décrépitude. Je m’imagine alors Albert Camus, clope au bec, petite chemise en lin, à quoi ressemblait-il, son Cordes à lui ?